(G.Padovani) Corse Matin
Un plongeur dégage sable et pierres de l’épave “Sanguinaires C” datant de la Renaissance, à l’aide d’un aspirateur. Sous lui, on distingue l’ancre couchée sur l’immense tumulus de pierres calcaires que transportait le navire.
Photo drassm
La dernière épave retrouvée dans le golfe se trouve dans la passe redoutée des Sanguinaires et pourrait être un exemple unique dans toute la Méditerranée. Elle s’ajoute à une longue liste qui mérite études et valorisation
Les amateurs de coffre-fort remplis d’or devront passer leur chemin. Depuis le véritable trésor de Lava et ses récits de flibustiers, les profondeurs n’ont plus livré d’écus frappés d’un sceau royal, tirés des cales d’un quelconque galion.
Les trésors qui tapissent le fond du golfe d’Aiacciu sont patrimoniaux et historiques et non fondus dans un précieux métal. De Capu di Muru aux Sanguinaires, Hervé Alfonsi en connaît les moindres secrets, lui qui se bat pour les étudier et les faire connaître.
Depuis trente ans, le président de la commission régionale Corse d’archéologie sous-marine FFESSM a permis la découverte de véritables mémoires enfouies sous les flots.
La dernière en date repose par dix-huit mètres de fond, entre sable et roches. Qui aurait pu se douter que le vulgaire amas de pierres, bien connu des chasseurs sous-marin de la région, abrite en fait une épave de la Renaissance d’un intérêt exceptionnel ?