POUR LA RECONDUCTION DU MORATOIRE MEROU ET LA PROTECTION DU CORB PAR UN MORATOIRE.
Ces deux espèces emblématiques font désormais partie du patrimoine des plongeurs en Méditerranée.
De nombreuses études scientifiques montrent qu’elles sont très sensibles à la pression de pêche sous-marine, de par leur réputation (chasse au trophée), leur mode de vie (petits fonds rocheux accessibles en apnée), leur comportement peu farouche et leur caractéristiques de reproduction (protogynie pour le mérou). Il est également vrai que la pêche à la ligne, aux palangres contribuent également aux menaces pesant sur ces espèces.
L’âge tardif (plusieurs années à près de 10 ans) de maturité sexuelle chez ces deux espèces ne permet d’avoir de gros individus géniteurs (cible préférée des chasseurs) et de bonnes conditions de reproduction que sur de longues périodes (dix à quinze ans).
Pour le corb, il est démontré, sans ambigüité, sa difficulté à se développer dans les zones non protégées. A l’inverse sa présence est en extension dans les zones protégées, où l’on rencontre de plus en plus d’individus de grande taille (supérieure à 30 cm).
Ces espèces sont de façon indéniable des indicateurs de la qualité du milieu, elles ne représentent pas un danger pour le milieu comme certains esprits le laissent entendre.
Dans le cadre du développement durable, des chartes adoptées par les licenciés de la FFESSM :
· Nous soulignons que ces espèces représentent un attrait dans le cadre du tourisme subaquatique,
· Ce sont des espèces ayant des statuts de vulnérabilité figurant dans les listes de plusieurs conventions signées pas la France et organismes internationaux de protection de la nature (Barcelone, Berne, UICN),
· Ces espèces de par leur rôle occupent une place importante en regard de la biodiversité.
Je ne me reconnait pas dans des propositions qui visent à éviter de mettre en place des « mesures de protection » pour le corb, ainsi que la volonté de supprimer, à terme, le moratoire pour le mérou.
Proposer une taille minimale de prise (30, puis 35 cm) serait totalement inefficace, voire dangereux pour la pérennisation de l’espèce car cela revient à cibler les géniteurs.
Nous voulons tous rencontrer, photographier, admirer les animaux vivants en liberté, lors de nos plongées ou randonnées. En somme, préserver la biodiversité pour les futures générations.